Francis Perez

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Francis Perez
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Biographie
Naissance
Nom de naissance
Francis Jérôme Perez[1]
Nationalité
Activité

Francis Perez , né (61 ans) à Oran en Algérie[2], est un homme d'affaires français, fondateur et actuel président de Grupo Pefaco, holding espagnol de loisirs, jeux et hôtellerie[3],[4],[5],[6].

Biographie[modifier | modifier le code]

Origines et débuts[modifier | modifier le code]

Francis Perez né à Oran en Algérie en 1962, fils de médecin, à 19 ans il décroche un BTS hôtellerie en candidat libre, avec mention. Il obtient un poste à responsabilité à l’hôtel Mercure de Montpellier, mais arrête rapidement pour se lancer dans les affaires. Quelques semaines plus tard il se met à vendre des poulets à Palavas-les-Flots[7].

Il achète par la suite des machines à sous et les proposent dans les bars de Béziers en faisant 50/50 avec les patrons d’établissements. En 1983, Gaston Defferre ministre de l’intérieur les fait interdire. Francis Perez, alors âgé de 21 ans, doit recommencer de zéro.

Il part au Portugal où la réglementation est plus souple, deux ans après ce pays interdit à son tour les machines à sous. Parlant portugais, il s’installe au Brésil, fait fabriquer ses propres machines malgré l’interdiction en vigueur. Une réglementation très contraignante tombe : « les jeux ne sont pas interdits seulement les composants électroniques venant de l’étranger ». Il apparaît dans le viseur des polices française et italienne. Une fiche de la Direction centrale de la Police judiciaire (DCPJ) indique qu’il est revenu en France en 1987 avec de grandes ambitions[8].

Grand Sud[modifier | modifier le code]

De retour en France avec son ami et associé Alain Ferrand, il fonde la holding Grand sud. Charles Pasqua, ministre de l’Intérieur, autorise les machines à sous, ils rachètent alors à bas prix une demi-douzaine de casinos de la côte languedocienne[9].

Francis Perez et Alain Ferrand passent quelques jours en prison en 1992 à Dijon, interpellés par la branche jeux et courses des RG de Paris. Les policiers les soupçonnent de cavalerie financière entre sa société, dont les caisses sont vides, et le casino de Lons-le-Saunier À la suite d’un rapport parlementaire qui met en évidence des liens entre les deux associés et des groupes mafieux[10].

Grupo Pefaco[modifier | modifier le code]

Il fonde en 1995 à Barcelone Grupo Pefaco avec Olivier Cauro. Il ouvre ses premières salles de jeux au Togo grâce à Olivier Cauro qui a étudié aux États-Unis avec Faure Gnassingbé, actuel président du Togo, fils de l’ancien président Gnassingbé Eyadema. Il aide Grupo Pefaco à obtenir l’autorisation d’exploiter des machines à sous[11],[12] Après des débuts difficiles, Pefaco s’implante sur le continent africain. Il crée Pefaco hôtels, filiale hôtelière du groupe, en 2009. Alain Ferrand,est le PDG en 2009-2010[13].

Corse[modifier | modifier le code]

Il a des liens dans le milieu corse, sur la base de sa collaboration passée avec Robert Feliciaggi, et Michel Tomi. Alain Orsoni, est un ami d’enfance car leurs pères respectifs étaient engagés à l'O.A.S Organisation armée secrète. Alain travaille pour lui en Amérique centrale, au Nicaragua dans un de ses casinos[14].

Controverse[modifier | modifier le code]

Francis Perez était sous le coup d'une enquête sur des soupçons de corruption dans l'attribution au groupe Bolloré de concessions portuaires en Afrique de l'Ouest. Les enquêteurs ont interrogé Francis Perez sur des versements, d'un montant total de 450.000 €, effectués en 2010 au profit de Jean Philippe Dorent, responsable du pôle international d'Havas. Les quatre virements sont un prêt à un ami, qui a fait l'objet d'un acte notarié et qui est remboursé depuis six ans", a déclaré Me Phung à l'AFP. Aucune mise en examen concernant Pefaco et son président[15].

Paradise Papers[modifier | modifier le code]

Le 5 Novembre 2017 les Paradise Papers sont révélés par le Consortium international des journalistes d'investigation (ICIJ), qui fait fuiter plus de 13,5 millions de documents confidentiels issus principalement du cabinet d'avocats Appleby, détaillant des informations sur des sociétés offshore. Parmi eux se trouvent des multinationales et de nombreuses personnalités dont Francis Perez[16] Francis Perez détient un yacht par l'intermédiaire d'une société créée aux îles Vierges britanniques "BLUE SEAS YACHTS LIMITED"depuis le 9 juin 2009 [17] "CLARMOND INVESTMENTS LTD" dissoute le 15 août 2017[18]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Grupo Pefaco - Barcelona 08021 (Barcelona), C/ Muntaner 262 P 6, CIF B », sur kompass.com (consulté le ).
  2. (en) « MR FRANCIS PEREZ director information. Free director information. Director id 906233474 », sur Company Check (consulté le ).
  3. « Francis Pérez : Un battant et un humain », sur Grogne d'Afrique, (consulté le ).
  4. « Afrique : mais qui est donc Francis Perez, l’un des fondateurs du groupe Pefaco ? », sur Aviseur International, (consulté le ).
  5. « Soupçons de corruption en Afrique: la garde à vue de Bolloré prolongée », L'Express,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  6. « Ports africains : Vincent Bolloré présenté aux juges après sa garde à vue », sur capital.fr, (consulté le ).
  7. « Francis Perez, l'autodidacte devenu roi des casinos », sur Entreprendre.fr, (consulté le ).
  8. « Jeux d’argent : Francis Perez, le Français qui a fait fructifier son business en Afrique francophone », sur Jeune Afrique (consulté le ).
  9. Mélanie Delattre et Clément Fayol, « Le poker menteur de Francis Perez, roi des bandits manchots », sur Vanity Fair, .
  10. Christophe Dubois, « Les soupçons s'accumulent sur le casino d'Annemasse », Le Parisien,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  11. « Olivier Cauro, le cerveau des déboires du Groupe Pefaco », sur Indépendant Express, (consulté le ).
  12. « Francis Perez :  « J’aime trop mon pays, la France, pour ne pas vouloir y revenir investir ! » », sur Entreprendre, (consulté le ).
  13. (es) « PEFACO HOTELES SL : Teléfono, CIF y Dirección », sur Infoempresa.com (consulté le ).
  14. « Journal économique et financier », sur La Tribune (consulté le ).
  15. « Soupçons de corruption en Afrique : Vincent Bolloré face aux juges », sur nouvelobs.com, L'Obs, (consulté le ).
  16. « FRANCIS JEROME PEREZ / ICIJ Offshore Leaks Database », sur icij.org (consulté le ).
  17. « BLUE SEAS YACHTS LIMITED :  : United Kingdom :  : OpenCorporates », sur opencorporates.com (consulté le ).
  18. « CLARMOND INVESTMENTS LTD :  : United Kingdom :  : OpenCorporates », sur opencorporates.com (consulté le ).

Annexes[modifier | modifier le code]